Théât ' L ' antic




Nos productions 2001 à 2005

2005 - Du vent dans les branches de sassafras de René de Obaldia

Il était encore une fois dans l’ouest…

Méfiez-vous du vent qui souffle dans les branches de sassafras car, si ce n’est pas du vent, ce pourrait être des indiens qui sifflent en imitant ce bruit tel un signal annonciateur de votre fin prochaine et inéluctable. La misérable famille Rockfeller (ainsi que leurs invités de mauvaise fortune), colons installés aux fin fonds du Kentuky le découvre bien malgré elle : ils sont assiégés dans leur ranch par des indiens très très très méchants alliés pour la circonstance à une bande desperados pouilleux et mal rasés. Autant dire qu’ils sont vraiment très très mal…

Parmi tous les héros sortis des westerns de notre enfance, René de Obaldia nous fait côtoyer plutôt la brute et le truand que le bon, nous fait lorgner sur la garce plutôt que sur la belle jeune fille à la recherche d’un amour pur ; il n’y en a pas un moins fêlé que les autres : un patriarche acariâtre, une matrone médium, une fille frondeuse, un fils rebelle, un médecin raté et poivrot, un indien qui en cache un autre, une putain au grand cœur, un pauvre héros solitaire loin de son foyer.

Ça sent la poudre, la sueur et la sauce tomate, les plumes volent, les coups bas aussi.

La compagnie Théât ’ L’ Antic revisite avec fougue cette pièce délirante et génialement écrite par René de Obaldia que l’on devine en train de blaguer dans les coulisses en compagnie de Sergio Leone et de John Ford.

Quelques photos témoignent du vent...








William BUTLER, ivrogne et toubib : JEAN-MICHEL

John-Émery ROCKEFELLER, 70 ans, dur à cuire : FRANCIS

TOM, le fils, le frère, pâle voyou : DENIS

ŒIL-DE-PERDRIX, chef des Apaches, traître aux siens, du côté des Visages Pâles, gentil : AHMED

PAMÉLA, coproduction de John-Émery et de Caroline, beauté provocante, sauvage, 17 ans : SOLANGE

MIRIAM dite « Petite-Coup-Sûr » putain au grand cœur : AIMEE

CARLOS, 40 ans, superbe, sorti spécialement d’un film de John Ford : ÉRIC

Caroline ROCKEFELLER, sa femme (forte), cinquantaine d’années : YOLANDA

ŒIL DE LYNX : chef des Comanches, très, très mauvais : AHMED


MISE EN SCÈNE ET DÉCORS
Francis, Corinne et le reste de la compagnie


RÉGIE
Bruno Sono

ACCESSOIRISTE
Francis
2004TEXTES APPEAL de Vincent Roca

Introduction : Solange


Petite Graine : Eric

Intermède info : Jean-Michel

Saut périlleux : Francis M.

Brebis galeuse : Aimée

Intermède info : Jean-Michel

Si ma tante : Ahmed, Francis S.

Poème polysémique : Francis M., Denis et dans les spectateurs : Yolanda, Solange

La mer de Debussy : Francis M.

Intermède info : Jean-Michel

Création : Solange, Denis

A tout coeur : Yolanda, Francis M.

Amusement prohibé : Tous (Musique : Alexandre Lagoya)





Pour ces quarante minutes de spectacle Aimée est à la régie et avec les spectateurs pour quelques répliques.


Le dimanche 12 septembre 2004, nous avons eu le plaisir de jouer quelques textes devant Vincent Roca, UN GRAND MOMENT de plaisir et de bonheur ...

2002-2003UNE DRÔLE DE VIE de Brian CLARK

Adaptation française : Éric KAHANE

La pièce :

« Je suis condamné à vie ! » : c’est ce que prétend Yves Lequen, du haut de son lit d’hôpital qu’il ne quittera de tout le spectacle, et pour cause : il est paraplégique.

Certains pourraient craindre le pire dans l’adaptation d’un sujet aussi terrible, et imaginer une mise en scène apathique, voire soporifique, et des discours lénifiants. Ceux- là se tromperaient :

Loin de faire appel à la compassion ou à l’apitoiement, l’auteur nous baigne dans un climat d’humour, de gaieté presque euphorique par endroits, de férocité parfois.

Loin d’occuper un espace immobile, les personnages vont, viennent et reviennent autour du « héros » qui les fait marcher : le ballet des corps vivants est réglé par celui qui est mort, et soulève dans son mouvement, de manière parfois bouleversante, le grave problème de l’euthanasie, du suicide, de la liberté individuelle.

On dira sans nul doute, après coup, qu’il y a quelques invraisemblances, mais qu’importe : « cet l’humour saxon, de demi- teinte féroce, fait frémir les strapontins » ( le Quotidien de Paris ; janvier 1980 )

L’auteur :

Brian CLARK est né à Bristol ( Angleterre ). Il a écrit des pièces pour la télévision.

Une drôle de vie ( Whose life is it anyway ?) a reçu le prix de la meilleure pièce à Londres où elle fut créée en mars 1978 au Mermaid Théâtre ; elle fut ensuite longtemps jouée à Broadway ( prix du meilleur acteur 1980 ), a été créée à Zurich, à Bruxelles, et bien sûr à Paris où elle a été jouée au théâtre Antoine ( mise en scène par Michel FAGADAU ).

D’autres pièces, telles que can you hear me from the back, ont eu énormément de succès en Angleterre et ailleurs.

Brian CLARK fait partie de cette génération d’auteurs dramatiques anglais, comme Harold PINTER, Peter NICHOLS , Tom STOPPARD, etc., qui ont ouvert le théâtre de boulevard aux grands courants d’idées de ce temps. Ils abordent des problèmes de société extrêmement complexes avec une telle drôlerie, un tel sens de l’humour et de la répartie que le grand public affronte ces problèmes en riant.










Distribution :

Madame BLIN (assistante sociale) : Anna ou Annie ou Arlette

Maître CLAUDIN (avocat-Conseil) : Denis

Maître VILLIERS (conseil juridique) : Marie et ensuite Katia

Docteur Claire COTTE (interne de l’ hôpital) : Aimée

MADAME BREMONT (infirmière- chef) : Yolanda

THOMAS (garçon de salle, antillais) : Ahmed

YVES LEQUEN (le malade dans son lit) : Francis de Scène

Docteur EMERY (chirurgien - chef de l’hôpital) : Éric

ELIZABETH (infirmière stagiaire) : Solange

Docteur TREVARD (psychiatre de l’hôpital): Francis de la Comédie





Mise en scène

Francis de Scène

Régie

Bruno BÉCOURT

Bande musicale

Les morceaux chantés sont d’Antonio VIVALDI, interprétés par Cécilia BARTOLI accompagnée par IL GIARDINO ARMONICO.

Introduction

« Dell’ aura al sussurrar »

Dell’ aura al sussurrar ,

Dell’ onda al mormorar,

Cantiamo con piacer

Fra il dolce, e bel goder

Della nuova stagion

L’onore, e il vanto.

E sia di primavera

D’ogni gioir foriera

Il nostro canto Quand l’air chuchote,

Quand l’onde murmure,

Chantons avec plaisir

Dans la douce et belle béatitude

Les louanges et l’honneur

De la saison nouvelle.

Et chantons

Le printemps

Messager de toutes les joies.

BOB MARLEY

« Could you be loved ? »

A. VIVALDI

« Sorte, che m’invitasti… »

Amo il rischio, e non pavento,

Non m’appiglio a dubbia speme

Di martire, o di contento,

So pugnar, non so temer. J’aime le risque et ne crains rien,

Je n’invoque pas un espoir improbable

De martyr ou de félicité,

Je sais me battre, je ne sais pas trembler.

MILES DAVIS

« Freddie Freeloader »

BOB MARLEY

« Three little birds »

A. VIVALDI

« Alma opressa… »

Alma opressa da sorte crudele

Pensa invan mitigare il dolore

Con amore, ch’è un altro dolor L’âme qu’oppresse un sort cruel

Songe en vain à calmer sa douleur

Par l’amour, qui est une autre souffrance.

A. VIVALDI

« Tra le follie… siam navi all’ onde algenti »

Ben qual nocchiero in noi

Veglia ragion ; ma poi

Pur dall’ ondoso orgoglio

Si lascia trasportar Semblable au timonier

En nous veille la raison ; mais elle finit

Par se laisser balayer

Par les vagues de l’orgueil

A. VIVALDI

« Dité, oimé »

Dité, oimé, ditelo al fine :

Deggio vivere o morir ? Dites, hélas, dites enfin :

Dois- je vivre ou mourir ?



2001etat civil
D'après Pierre Gripari, "État Civil" est inspirée d'une expression sanscrite du vocabulaire Bouddhiste : "état sans mort et naissance". Ce pourrait être les tentatives d'une dictature pour imposer "un état sans morts et sans naissances" et à éliminer le bonheur.







Par le biais de ses fonctionnaires et de sa milice, le dictateur semble maîtriser la situation. Mais le vers serait-il dans le fruit ?